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LES TEMPS FÉODAUX

Capbreu royal de Tautavel, 1292-1293 (Archives départementales des Pyrénées-Orientales).
Les temps féodaux

L’émiettement du pouvoir des rois carolingiens entraîne à partir du Xe siècle la disparition de l’autorité publique et des prérogatives qui y sont rattachées : pouvoir de contraindre, droit de rendre la justice, de lever des impositions, de battre monnaie, etc. Les comtes, qui étaient au départ les agents du roi, affirment ainsi leur autonomie et fondent des dynasties locales puissantes, à l’image des comtes de Toulouse ou de Barcelone, qui se partagent le Midi de la France.

LES VICOMTES DE TRENCAVEL

Lieutenants secondant les comtes, les vicomtes commencent également à vouloir poser leurs pièces sur l’échiquier féodal. C’est le cas des Trencavel, grande famille aristocratique méridionale au service des comtes de Toulouse, qui va, par un habile jeu de négociations, profiter des querelles territoriales avec les comtes de Barcelone pour se tailler une belle part du gâteau. Au XIIᵉ siècle, la vicomté des Trencavel englobe ainsi Albi, Nîmes, Béziers, Agde, Carcassonne et le Razès. À partir des années 1125-1130, les Trencavel font de la Cité de Carcassonne leur résidence principale, dotée d’un palais vicomtal et entourée d’une puissante enceinte.

Capbreu royal de Tautavel, 1292-1293 (Archives départementales des Pyrénées-Orientales).

AU CŒUR DE LA SEIGNEURIE, LE Castrum

Les châteaux qui s’élèvent à l’époque dans ces contrées sont régis selon les relations féodo-vassaliques qui structurent le système politique et social. L’entité administrative de base est la seigneurie banale que le vassal a reçue en fief de son seigneur avec les pouvoirs de justice et de commandement inhérents. Au cœur de la seigneurie se trouve le castrum, la place forte que le vassal tient du seigneur et qu’il s’engage à lui rendre dès la première réquisition. Par ces forteresses, les seigneurs affirment leur pouvoir, tout en assurant la protection des communautés villageoises qui s’installent à proximité ou à l’intérieur même de l’enceinte fortifiée.